SOURCE : RESEAU SLA ÎLE-DE-FRANCE – REDACTION PIERRE-FRANÇOIS PRADAT
Quels sont les signes de la SLA ?
Les signes de la SLA découlent de l'atteinte sélective des motoneurones commandant les muscles volontaires (par opposition aux muscles qui ne peuvent être contrôlés par la volonté, comme le muscle cardiaque, qui sont respectés).
Selon le site où débute l'atteinte des motoneurones périphériques, on distingue deux formes de sclérose latérale amyotrophique :
la forme à début "spinal", liée à l'atteinte initiale des motoneurones de la moelle épinière, entraînant des troubles de la motricité des membres supérieurs ou inférieurs,
la forme à début "bulbaire", liée à l'atteinte initiale des motoneurones du tronc cérébral, provoquant des troubles de la parole et de la déglutition. Cette forme est plus fréquente chez la femme et débute généralement à un âge plus tardif.
Une caractéristique essentielle de la SLA est qu'en dehors de la motricité, elle respecte les autres fonctions du système nerveux. Les fonctions intellectuelles sont conservées tout le long de la maladie.
La SLA n'affecte également en rien les cinq sens, soit la vision, l'ouïe, le goût, l'odorat et le toucher. Elle n'affecte pas les muscles de l'œil, du cœur, de la vessie, de l'intestin et des organes sexuels. D'autres symptômes peuvent toutefois s'ajouter aux troubles moteurs : constipation, amaigrissement, douleurs, oedèmes et troubles vasomoteurs, troubles du sommeil et troubles respiratoires.
Un diagnostic basé sur l'examen neurologique et l'électromyogramme
Le diagnostic de SLA peut être difficile, notamment dans les formes de début où les signes sont incomplets. Il n'existe en effet pas de " marqueur " biologique de la maladie, c'est-à-dire d'anomalie sanguine caractéristique de la maladie. Le diagnostic repose sur l'expertise du neurologue qui va rechercher à l'examen des signes d'atteinte du motoneurone central (comme la raideur des muscles, l'exagération de certains réflexes ou la présence d'un signe de Babinski) ou périphérique (comme l'amyotrophie, les crampes, l'abolition de réflexes ou les fasciculations qui sont des contractions involontaires de fibres musculaires visibles à la surface du muscle).
Cet examen est complété par un électromyogramme qui recherche des anomalies électriques de souffrance du motoneurone périphérique et précise leur extension.
Les autres examens sont réalisés au cas par cas et ont pour but d'éliminer une autre cause pouvant éventuellement expliquer les troubles moteurs. Une IRM du cerveau et/ou de la moelle est souvent réalisée. Une ponction lombaire ou une biopsie musculaire ne sont en revanche nécessaires que dans une minorité de cas.
Ce bilan permet dans la majorité des cas d'établir le diagnostic avec certitude. Toutefois, il peut arriver qu'en l'absence de signes suffisamment caractéristiques il soit seulement possible de poser un diagnostic de probabilité. C'est alors seulement le suivi du patient, avec la répétition des examens cliniques et au besoin électro-myographiques, qui permettra de confirmer ou d'infirmer le diagnostic initial.